Edito n°- 24


Thierry Mollard osfs

 

 

 

 

 

 

 

La vie religieuse
oblige à une relation de proximité !

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

jeudi 17 septembre 2015


Comme l'œuf de Christophe Colomb,
il fallait y penser !

La vie religieuse a quelque chose de délicat, voire de fragile !
D'abord elle s'inaugure dans une promesse... comme pour le baptême, où nous disons un non, au mal, pour trois oui, au Père et au Fils et à l'Esprit, dans la vie religieuse nous disons un non, au mal, et trois oui, à la pauvreté, à la chasteté et à l'obéissance: les trois conseils évangéliques fondamentaux !
Je vous confie cette photo, au déclic d'un cap d'été: elle me parle fort !



La vie religieuse c'est un œuf tenu "de fronts"...
..."un équilibre délicat et fragile !" 


Cela suscite sourires et inquiétudes !
Les sourires sont du côté de la vie religieuse (même si parfois merveilleux et douloureux s'entremêlent !)
L'inquiétude vient de ceux qui sont autour, amis, ou curieux... : " Mais diable qu'est il allé faire dans cette galère; obéir et perdre le contrôle, vivre sans femme et ne pas avoir de fric !"

Cela oblige à une relation de proximité !
Et parfois c'est frontal ! Quand on s'engueule c'est toujours avec celui qui est à côté, le frère, le voisin, bien moins avec l'étranger qui est plus loin ... Le fraternité commence, très simplement, quand j'accepte le bruit des mandibules de mon frère qui mange la salade à midi ! (ici pas de lectures au second degré!)

Cela oblige à un effort tenir sans risquer de lâcher !
C'est le jeu, parfois, l'épreuve de la fidélité, comme pour chacun engagé dans une alliance !
Faire un vœu c'est facile, le refaire à chaque jour c'est un 'marathon!" (là, bien sûr ; lecture au second degré!)

Cela oblige à envisager l'Essentiel !
L'Essentiel, évidemment, c'est l'œuf à peine visible ! Mais enlevez l'œuf et l'image est bousculée, sa polysémie grandit !
On reconnaît tout juste, l'œuf, par sa coquille chauffée entre deux fronts en ébullition. En fait l'œuf cache un "Plus-Essentiel" encore, mais totalement invisible, et qui ne peut que se gouter : blanc, jaune et les ligaments qui les tiennent !
Dans ma parabole le Blanc, c'est le Bon Dieu, immense, plénier et nourricier ! Le jaune, lui, vous laisse envisager le Christ au cœur solide, qui ne se perce qu'avec une lance ! Le tout est homogène, grâce à l'Esprit, ces filaments torsadés qui donnent unité et stabilité !

Un Essentiel qui est caché ? Je redis comme Hugo (neuf ans) cet été, au jour de son baptême : "Je crois en Dieu même si je ne l'entends pas, même si je ne le vois pas: je crois en l'alliance avec Dieu !"
Et là en l'occurrence de vais découvrir ce Dieu avec mon vis-à-vis, mon frère dans la communauté !
Là, plus qu'ailleurs, on n'est pas chrétien tout seul,
on n'est pas chrétien pour soi !


Alors, cela oblige à envisager l'éclosion !
Je ne parle pas de la prière incessante pour dire à Dieu de faire des petits Oblats... l'image nous dit par elle-même que ce n'est pas gagné ! Mais vous aurez remarqué que j'ai omis de parler du "germe" au cœur de l'œuf intimement lié au Christ ! Alors je parle de notre capacité à faire jaillir, à donner, créer, susciter la vie faire naître une force et volonté d'écrire encore et encore l'évangile sur la terre d'aujourd'hui

 

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