Edito n°- 7

Mercredi 11 janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Que l’étoile de Noël scintille dans vos cœurs et dans vos vies ! Que le sourire de l’enfant Jésus comble l’attente  de vos cœurs et les illumine de l’amour du Père !

L’homme serait-il de retour ? En ce début d’année, cette question peut aussi résonner en chacun de nous comme un vœu pour les mois à venir.

Dans notre société occidentale, l’homme était progressivement devenu depuis cinquante ans un objet mercantile, subissant la loi de l’offre et de la demande et des marchés financiers, invité à consommer avec déraison, il était devenu ambitieux, rapace, totalitaire … !

Et voilà qu’un frémissement parcourt le monde … l’homme aurait-il tout faux ? La crise révèle les faiblesses d’une conception d’une humanité basée sur l’avoir et le pouvoir, l’orgueil et la puissance. Y aurait-il d’autres valeurs ? Y aurait-il un autre monde qui apporterait un vrai bonheur à l’homme ? Ce monde nouveau est actuellement en gestation … le mouvement écologique nous rappelle que la planète est faite pour l’homme et non l’homme pour l’exploiter à outrance … les soubresauts démocratiques de certains pays nous invitent à considérer chaque être humain dans le respect de sa dignité et de la liberté … L’importance de la famille et des relations intergénérationnelles dont la fête de Noël en est encore cette année révélatrice redonne à la relation humaine à une juste place … !

Les six péniches du Secours Catholique à Paris la nuit de Noël, les repas de Noël offerts par les Petits Frères des pauvres et le Secours Populaire, parmi tant d’autres actions en ces jours de fête, témoignent que l’homme a gardé son âme et sait toujours faire preuve d’altruisme et de générosité … urgences tant nécessaires face à la montée de la précarité qui touche presque toutes les classes sociales. La société dite moderne a produit toute une frange de l’humanité qui forme aujourd’hui une foule de laissés pour compte, de miséreux, de personnes seules et isolées, de familles dans la détresse. Ne serait-il pas temps de remettre à sa juste place ce qui est au cœur de toute relation, l’amour, la dignité et le respect de toute personne humaine, créée à l’image de Dieu, et de redevenir solidaires dans un vrai partage des biens de cette terre.

Invité à lire dans la synagogue de Nazareth un passage d’Isaïe, Jésus ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : « L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. » (Luc 4,17-21).

Pour nous, Oblats, nous qui allons vivre une année marquée par la béatification de notre fondateur, le père Louis Brisson, rappelons-nous qu’il était un homme à l’esprit scientifique qui attachait beaucoup d’importance à la technique au service de l’homme. A sa manière, il a incarné concrètement les valeurs de l’évangile, nous rappelant que rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu.

Vivre concrètement du Christ, ne devrait-il pas être une exigence de notre vie chrétienne ? C’est seulement ainsi que l’homme redeviendra homme … !

Jean-Luc Leroux

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