Le Père
Louis Brisson

sera bienheureux !

OSFS Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà  73  ans
que  ce projet de Béatification
a été soumis à  Rome ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... confronter à ce  phénomène d’industrialisation et son  corollaire d’urbanisation,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

es patronages, ces œuvres de jeunesse, qui sont de véritables  protections  sociales !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

répondre aux "signes des temps" comme le fit, en son temps le Père Brisson

 

 

Louis Brisson, est un  homme de son siècle, rationnel, scientifique, créateur et inventeur, ingénieux et ingénieur!

 

 

 

 

 

 

                                                  

Nous recevions  du Père Général
de l’Institut des Oblats de Saint François de Sales
et du journal la Croix ,
quasiment en même temps,
la même information :
«  Le Père Louis Brisson sera bienheureux ! »
 


 

Le  Pape vient de reconnaître ce lundi 19 décembre 2011, un  miracle attribué au Père Louis Brisson fondateur des Oblats de Saint François de Sales !
Voilà  73  ans que  ce projet de Béatification a été soumis à  Rome !  « En 1938 le processus de béatification a été initié à Troyes, diocèse natal du Père Brisson. Suite aux difficultés dues à la Seconde Guerre Mondiale, le procès diocésain a été conclu en 1949, année durant laquelle le procès a été confié a Rome. A présent, le jour même du 171e anniversaire de l’ordination de notre fondateur, nous recevons cette nouvelle !
Dix ans après la canonisation de Sainte Léonie Aviat (le 25 novembre 2001) nous apercevons à présent la béatification toute proche de celui qui a fondé avec elle les Oblates de Saint-François de Sales.
 « Attentifs aux signes des temps et pour obéir à Ta Volonté », il nous a aussi fondés, nous, Oblats de Saint-François de Sales.
Louis Brisson a été ému par la condition difficile des jeunes ouvriers et ouvrières de l’époque, aussi fonda-t-il  en 1858 des œuvres de jeunesse, destinées à leur apporter aide et réconfort. Pour assurer leur fonctionnement il fonda d’abord la Congrégation des Sœurs Oblates de Saint François de Sales (« Oblat, Oblate » vient du latin et signifie « donné », « offert »). La première Supérieure, la Mère Léonie Aviat a été canonisée en 25 novembre 2001.

Louis Brisson, né le 23 juin 1817 à Plancy, Aube - mort le 2 février 1908, est un prêtre catholique français diocèse de Troyes. Il  est  le fondateur à Troyes de la Congrégation des Oblats et des Oblates de saint François de Sales.

Deux  événements  marquent   la période qu’il a traversé :

1- La révolution industrielle un phénomène économique fondamental du XIXe siècle. La machine prend de l’essor et permet d’accéder à une industrialisation avancée. (Développement du chemin de fer, entre autres, ascension sociale de la bourgeoisie, développement des sciences physiques, progrès de la médecine. Pensons que  par exemple à la découverte des vaccins par Louis Pasteur (1822-1895). Intellectuellement perce une  conception de l’évolution de l’homme, vers les théories de l’évolutionnisme et du transformisme (Darwin)

Mais  Louis Brisson, qui est un  homme de son siècle, rationnel, scientifique, créateur et inventeur, ingénieux et ingénieur se trouve confronter à ce  phénomène d’industrialisation et son  corollaire d’urbanisation, l’exode massif  vers la ville de la population campagnarde. Troyes avec la Bonneterie n’échappe pas  à cette dramaturgie ! Quel drame ?

Le développement de l’industrialisation  provoque des conditions misérables des ouvriers de tous âges, et  encore plus des ouvrières condamnées  à  travailler de longues heures à des salaires dérisoires. 

Avec l’avènement de la révolution industrielle émerge une classe nouvelle : le prolétariat.

L’exode rural de la « Champagne pouilleuse » vers  la cité bordée d’usines, 
" amène de nouvelles masses ouvrières dont les conditions de vie sont particulièrement précaires." 

Louis Brisson est  touché par la condition des jeunes ouvrières de l’époque !
Aussi  il fonde dès 1858 des patronages, ces œuvres de jeunesse, qui sont de véritables  protections  sociales !

Les  Oblates et Oblats  de Saint François de Sales sont  inventés par Louis Brisson. Littéralement il les veut afin qu’ils se donnent, s’offrent au  service des plus  vulnérables !

Ce mouvement initial les Oblats l’ont  poursuivi,  dans l’implantation d’une communauté  dans la banlieue d’Ivry ! On ne se souvient  peut-être pas des Oblats  mais  on pense immédiatement à Madeleine Delbrêl (1904-1964)  dans cette banlieue ouvrière d'Ivry au sud de Paris. Dans ce fief du communisme français. L’engagement des  "pasteurs" de l’époque de Madeleine Delbrel, auprès des plus pauvres était radical !

Madeleine ou  F de Sales  était dans la même veine quand elle écrivait :  
« Le plus petit instant d'amour vrai en croix nous est plus précieux que des heures de prière confortable ou des monceaux d'aumônes,... »
 Oblat cela veut dire offert pour que ici et là  advienne  « des îlots de résidence divine »

 « Le service social est la robe neuve de la charité. La charité est l'âme du vrai service social »

Si  Louis Brisson aujourd’hui est Bienheureux  c’est pour que l’on puisse  renouveler, poursuivre, amplifier son engagement auprès des plus démunis ; réalité moderne dans le Congrégation ou réalité en attente d’accomplissement  au moment  où nous fêtons les 50 ans  du Concile Vatican II et son  option préférentielle pour les plus démunis ?

Notre institut  se trouve soudainement confronté à la réalité de ses racines. Et cela est bienheureux ! Confronté à la radicalité de l’Évangile. Les questions d’économie, de gouvernance, certes ne sont pas hors de notre souci  mais tellement secondes au vue de l’urgence de la mission et de la situation actuelle où la véritable crise est un  déficit périlleux de l’humain, de la  volonté de considérer  l’homme avant ses possessions, ses plaisirs, ses richesses !

2 - Louis Brisson a vécu jusqu’en 1908...  il a connu les lois de séparation de l’Église et de l’État, cette période difficile de tensions politiques, passionnelles entre l’Église et l’État d’où finira par émerger la « laïcité ! »

107 ans après la mort du Père Brisson, 111 ans après la Loi  de 1901, 137 ans après la fondation de la congrégation les Oblats (1875), la laïcité reste d’actualité dans notre pays. Mais surtout, sous l’impulsion du renouveau de nos constitutions générales inspirés par Vatican II, par François de Sales et notre fondateur, « les Oblats sont invités à assumer la tradition vivante de leur institut et à répondre aux "signes des temps" comme le fit, en son temps le Père Brisson dont il fut dit qu'il avait une particulière affection pour les petits et pour les humbles. »

Une de nos constitutions souligne que "les Oblats sont appelés à entrer dans la société telle qu'elle est et à la faire chrétienne par tous les moyens possibles, s'engageant d'une manière particulière à promouvoir la justice à l'égard des opprimés et des foulés aux pieds': Allier la tradition et les signes des temps, c'est donc aujourd'hui tenter de vivre un engagement religieux communautaire avec le souci d'une recherche active de plus de justice et de paix. Tâche difficile certes, souvent compromise, mais enthousiasmante pour celui qui, en communauté et devant le monde veut témoigner du feu qui le dévore: l'Évangile comme Bonne Nouvelle libératrice. (Bernard Baussand osfs.)

Le Père Brisson le disait déjà : « Notre société, je vous dis, n’est plus celle de Saint-François d’Assise, de Saint Ignace… Une société chrétienne n’existe presque plus. Quel type d’aide notre société a-t-elle besoin ? Qu’allons-nous faire ?"
           Louis Brisson réitère cette conviction qu’il partageait avec la  Bonne Mère :"réimprimer l’Évangile. Imprimer un évangile nouveau ? Non ! C’est toujours le même évangile ! Il existe seulement un Évangile, mais il doit être présenté à la multitude sous d’autres formes aux multitudes des âmes."

Si le Père Louis Brisson est Béatifié ... c’est que l'autorité pontificale la mis au rang des bienheureux. Certains  y voient  la porte ouverte vers la sainteté...

Ils ont bien raison, si sainteté veut dire  vivre le Bienheureux des Béatitudes de l’Évangile ! En pensant toujours que chaque Béatitude est marquée par un manque, un besoin, un  désir, une souffrance ! Que chaque Béatitude commence par ces mots : «  En avant »
En avant les pauvres, en avant les doux .  Thierry Mollard